Handicapé, son fils était privé de cantine

21 février 2023

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La ville, dont dépendait la cantine en maternelle, n’avait pas recruté d’accompagnant (AESH).

Vanessa est la maman de Thibault, âgé de trois ans, dont le handicap se caractérise par une hyperactivité et un retard de langage. Un AESH lui a été octroyé pendant le temps scolaire et périscolaire. Mais il n’est présent que sur les heures de classe.

« Mon fils, Thibault souffre d’hyperactivité et d’un retard de langage. Il a pu être inscrit en maternelle, dans une école ordinaire proche de la maison, car le département lui a octroyé un Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) sur le temps de la cantine en plus du temps scolaire pour l’accompagner toute la journée.

Mais à la rentrée, un seul AESH a été recruté, celui sur le temps de classe. Alors que les activités péri et extrascolaires relèvent de la responsabilité de la collectivité locale, aucun AESH n’a été prévu par la mairie pour la cantine.

 »

Discrimination

« Dès la première semaine, je suis informée que Thibault ne sera plus accepté à la cantine sous prétexte qu’il refusait de manger les plats proposés. Et aucun agent ne veut s’occuper de lui. Pourtant, sa maîtresse m’indique qu’il est bien intégré en classe. 

Connaissant l’existence du Défenseur des droits, je suis allée voir un de ses délégués pour qu’il puisse nous aider. Le délégué a contacté la mairie pour l’informer que refuser un enfant handicapé à la cantine relève d’une discrimination. 

Grâce à l’intervention du délégué du Défenseur des droits, la mairie a accepté de recruter un AESH sur l’heure de cantine. La scolarité de mon fils peut enfin se poursuivre normalement tout au long de sa journée. »


Si vous aussi vous pensez que les droits d’un enfant n’ont pas été respectés, contactez gratuitement un délégué du Défenseur des droits.

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