Laïla est dentiste. Elle constate des pratiques frauduleuses dans son centre dentaire.
22 juin 2023
Lanceurs d'alerte
En 2021, Laïla répond à une annonce pour occuper le poste de dentiste dans un centre dentaire. La société est implantée sur une grande partie du territoire français et se donne pour mission d’être plus abordable que les dentistes libéraux.
Peu de temps après son arrivée, Laïla constate des anomalies dans les tarifs inscrits dans le logiciel de facturation. Elle constate également l’existence de pratiques frauduleuses. Alors que certains actes sont surfacturés, d’autres factures proviennent vraisemblablement d’actes fictifs. Laïla s’aperçoit que des actes facturés aux noms de collègues dentistes, sont en réalité effectués par des professionnels non autorisés car non-inscrits à l’Ordre des dentistes.
Quelques mois après son arrivée, Laïla fait part de ses observations à sa direction. Elle fait face au silence de ses supérieurs et ses conditions de travail se dégradent.
Elle décide alors de contacter les institutions de santé compétentes et la Caisse primaire d’assurance-maladie pour les alerter de ces pratiques frauduleuses répétées. Elle en informe sa hiérarchie.
Quelques semaines plus tard, Laïla est convoquée à un entretien préalable à un licenciement disciplinaire et est mise à pied. Elle sera finalement licenciée pour faute grave, sans préavis ni indemnités de rupture de contrat.
Saisi par Laïla, le Défenseur des droits reconnaît son statut de lanceuse d’alerte, lui ouvrant la voie à une protection contre toute forme de représailles à son encontre et lui donnant les moyens de se défendre.