Suspecté de fraude aux prestations sociales. Quels sont mes droits ?
06 septembre 2017
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Lorsqu'elle suspecte des fraudes aux prestations sociales, l'administration engage des procédure et de contrôle. Ces procédures doivent respecter la loi et les droits des personnes suspectées de fraude.
Quels sont mes droits ?
- Lors d’un contrôle à mon domicile, je peux demander à être assisté(e) d’un tiers ou d’un interprète et obtenir le rapport d’enquête rédigé postérieurement.
- L’agent de contrôle ne peut pas pénétrer à mon domicile sans mon consentement.
Toutefois, le fait de ne pas se soumettre au contrôle – sans raison valable – peut être assimilé à un refus de contrôle, lequel peut entrainer la suspension du versement de mes prestations voire le prononcé d’une pénalité financière. - Si l’organisme m’informe d’un « indu » frauduleux – prestation que je n’aurais pas dû percevoir et que je suis tenu(e) de rembourser – avec lequel je suis en désaccord, j’écris à l’organisme pour en contester le principe en respectant les voies et délais de recours précisés par l’organisme.
- Les organismes de protection sociale sont tenus de suspendre la récupération de l’indu durant le traitement de ma contestation devant la commission de recours amiable (CRA).
- Si je demande une remise partielle ou totale de ma dette sans la contester, l’organisme peut considérer que j’ai reconnu cette dette et que j’en suis redevable. En cas de fraude, les demandes de remise de dette sont systématiquement refusées.
- S’agissant des allocations chômage et des prestations maladie et vieillesse, l’organisme peut retenir une fraction de mes prestations en remboursement de ma dette, mais il doit me rester 535,17 € chaque mois pour vivre (minimum vital – toutes ressources confondues – pour une personne seule en 2017).
- S’agissant des allocations versées par la CAF ou la MSA (prestations familiales, allocations logement, RSA, AAH, etc.), les retenues effectuées sur mes prestations à venir sont variables selon ma situation, même si mes ressources sont inférieures ou égales à 535,17 € par mois.
- En l’absence de réponse de la part de l’organisme à ma contestation dans le mois qui suit son envoi, je peux considérer que ma demande est rejetée. Je dispose dès lors de deux mois pour écrire au tribunal compétent (tribunal des affaires de sécurité sociale ou tribunal administratif selon la prestation en cause) afin qu’il tranche mon litige. L’avocat n’est pas obligatoire. Je peux également attendre la décision de l’organisme.
- Si l’organisme prend une décision de maintien de l’indu et/ou de la pénalité après ma contestation, j’ai deux mois pour écrire au tribunal compétent (tribunal des affaires de sécurité sociale ou tribunal administratif selon la prestation en cause) afin qu’il tranche mon litige. L’avocat n’est pas obligatoire.